And Just Like That Vieillir, ramollir et s’assouplir

04/11/2022 Par acomputer 469 Vues

And Just Like That Vieillir, ramollir et s’assouplir

Je ramollis, c’est clair. Et pas seulement dans la région comprise entre le cou et le pubis. And Just Like That Vieillir, ramollir et s’assouplir And Just Like That Vieillir, ramollir et s’assouplir

Publié le 22 janvier

Je lis encore des critiques assassines de la série And Just Like That et je me gratte la tuque comme si elle hébergeait une colonie de poux : serais-je complètement dans le champ d’aimer Carrie, Miranda et Charlotte et de pardonner leurs maladresses ?

Parce que oui, j’affectionne ce dérivé de Sex and the City. Poursuivez-moi ! comme on dit dans une télésérie d’avocats. J’ai hâte aux jeudis quand un nouvel épisode arrive sur Crave. Je ramollis, parce que tout le monde a l’air de trouver ça épouvantablement mauvais, pourri et ridicule. Pas moi. Je suis fidèle à Carrie (Sarah Jessica Parker) comme elle l’est à son appartement de l’Upper East Side, qui se trouve en fait dans West Village, mais bon.

Les premiers épisodes d’And Just Like That n’ont pas été terribles, mais la série a pris du mieux en explorant des thèmes difficiles comme le deuil et l’alcoolisme.

Oui, nos New-Yorkaises adorées ont vieilli, comme nous. Et ce « tabou » a été attaqué de front quand Carrie a été opérée à une hanche ou quand un chirurgien plastique a calculé le coût des rénovations de son visage affaissé. Total de la facture : une deuxième hypothèque.

C’est ce constat qui a déstabilisé les fans de la première heure de Sex and the City : il ne s’agit plus d’une comédie fabuleuse sur des célibataires qui mangent dans les restaurants les plus branchés et qui s’abreuvent aux tendances les plus pointues.

And Just Like That Vieillir, ramollir et s’assouplir

C’est devenu une série dramatique sur des quinquagénaires qui, même si elles portent toujours de magnifiques vêtements, se sentent dépassées et démunies. La vie les a toutes rattrapées, comme nous.

Pensez à Carrie qui urine dans son lit ou à Miranda qui s’enivre seule chez elle, emprisonnée dans une relation qui la rend profondément malheureuse. Pensez à Charlotte qui peine à connecter avec son ado non binaire. Il n’y a rien de comique là-dedans. C’est plutôt tragique et réaliste, hélas.

Le conte de fées auquel rêvaient les trentenaires de Sex and the City n’a pas connu de fin heureuse pour les quinquagénaires d’And Just Like That. Les humiliations sexuelles ou relationnelles dans Sex and the City ont été remplacées dans And Just Like That par l’humiliation de se sentir comme une relique dans un monde en profonde mutation.

Dans un moment très méta du septième épisode, l’éditrice du nouvel essai de Carrie sur son statut de veuve a parfaitement résumé la transformation de Sex and the City en And Just Like That : Carrie, tes lectrices vont s’ennuyer de ton humour frivole, c’est trop sombre, trop déprimant, donne-leur au moins un peu d’espoir !

Perso, j’aime que Carrie, Miranda et Charlotte commettent des faux pas, ne disent pas nécessairement la bonne chose au bon moment et qu’elles se remettent en question. J’aime leur vulnérabilité.

J’aime le nouveau personnage de l’agente immobilière Seema, qui a emmené Carrie à la fête de Diwali chez ses parents. Voilà une excellente façon de parler de diversité sans que ça paraisse rentré dans l’histoire avec une barre à clous.

J’aime que le personnage non binaire de Che Diaz (Sara Ramírez) ne soit ni aimable ni détestable. J’aime que des touches d’humour pimentent les moments de mortification de nos héroïnes, notamment quand Carrie vomit sur les chaussures de son cavalier lors de son premier rendez-vous depuis la mort de Big.

Je ramollis parce que je comprends qu’avec l’âge, nos priorités changent comme nos prescriptions de lunettes. Existe-t-il quelque chose de plus agréable que de se coucher tôt un samedi soir et de se réveiller en pleine forme le dimanche matin ?

Je ne pense pas, non. À part peut-être des semelles orthopédiques et des injections de cortisone dans les articulations.

Yellowjackets arrive en français !

Voici la réponse à une question qui m’a été posée à répétition cette semaine : la version française de la super série Yellowjackets débarque le dimanche 6 février sur Crave. Le service de Bell Média déposera ensuite un épisode par semaine à partir de cette date charnière.

Je suis obsédé par Yellowjackets à un niveau grave. Du genre : je tombe dans d’immenses vortex de discussions qui décortiquent dans le menu – de chez menu – détail cette émission complexe.

Tout fonctionne dans Yellowjackets. La trame sonore des années 1990, le choix des actrices pour jouer des personnages en 1996 et en 2021, le mélange d’horreur et de fantastique, les répercussions d’un tel drame sur des femmes, les amitiés complexes, la rage sourde et même l’aspect surnaturel.

La finale de Yellowjackets, offerte depuis dimanche, a fourni des réponses importantes aux fans et a surtout mis la table pour le deuxième chapitre, qui arrivera à la fin de 2022.

En attendant cette offrande, deux mots pour vous : Lottie Matthews. Bye.