La Grande Fripe : une affaire de taille pour la Redonnaise Noëmie Divet Réservé aux abonnés

08/04/2022 Par acomputer 522 Vues

La Grande Fripe : une affaire de taille pour la Redonnaise Noëmie Divet Réservé aux abonnés

Quel a été le déclic pour vous lancer dans l’aventure de la Grande Fripe ?

En décembre 2019, je me promenais à Redon avec ma sœur. Nous sommes entrées dans une friperie et, pour la première fois, j’ai remarqué un rayon grandes tailles. Je me suis dit « ah mais c’est génial ! Il doit y avoir des sites consacrés aux grandes tailles », mais en fait, rien. À ce moment-là, je faisais aussi le tour de mon poste d’office manager. J’ai demandé une rupture conventionnelle et je me suis lancée.

Bien que ça ne soit pas simple de trouver des vêtements grandes tailles en friperies, lesquels trouvez-vous le plus facilement ?

On peut trouver des robes et des chemises pour homme qui peuvent parfois être grandes. J’aime bien car ça peut se porter comme une robe ou sur un petit short en été. Ça habille la tenue. Mais c’est vrai que trouver des grandes tailles dans les fripes, ce n’est pas facile.

La Grande Fripe : une affaire de taille pour la Redonnaise Noëmie Divet Réservé aux abonnés

Que trouvez-vous plus difficilement ?

Les jeans. J’ai les cuisses qui frottent et quand j’achète des jeans, en six mois, ils sont morts. Le vintage, ce n’est pas évident non plus car les tailles sont plus petites. À Emmaüs, j’ai trouvé des robes en taille 50 mais je ne rentrais pas dedans, alors que je fais du 44/46.

Actuellement, vous proposez des vêtements uniquement en ligne. Avez-vous déjà pensé à monter votre projet en physique ?

Oui, bien sûr. J’adore le contact avec les gens. J’ai déjà fait un marché en physique. Je vais essayer d’en organiser d’autres.

Vous avez aussi un blog où vous parlez de sujets qui vous touchent. La Grande Fripe, est-ce aussi politique ?

Pour moi, c’est hyperimportant. J’ai été harcelée à l’école et c’était en partie en rapport avec mon poids. Je me souviens d’une scène dans les vestiaires, une fille me montrait son ventre en disant : « Contrex mon partenaire minceur ». Ça m’a construite et j’ai eu envie de me battre contre la grossophobie, qui est encore intériorisée et je ne suis pas la seule. Ça m’aide d’avoir ce côté militant. Et si ça m’aide, ça peut aussi aider les autres et c’est cool.

Sur Facebook, vous parlez de votre pilosité, vous apparaissez sur votre site sans maquillage. Qu’est-ce qui vous pousse à véhiculer cette image ?

Depuis deux voire trois ans, j’essaye d’être le plus « nature peinture » possible. Il y a déjà tellement de comptes qui sont complexants sur les réseaux sociaux que je reste comme ça. Et je n’ai pas envie de donner de l’argent à des sociétés qui nous font croire qu’une femme doit être toujours maquillée. Parce que j’ai parfois la flemme.

Quel rapport entretenez-vous avec votre corps ?

Je suis grosse et je me suis toujours trouvée bien, même dans une période où tout n’allait pas forcément bien. J’ai toujours pris plaisir à avoir de nouveaux vêtements et aimé me mettre en valeur. À Redon, il n’y avait pas beaucoup de magasins. On m’a toujours dit de faire attention, que j’allais manquer de vêtements. Aujourd’hui, avec la Grande Fripe, ça va beaucoup mieux, j’en ai même trop (rires).

Reprendre confiance en soi, cela passe-t-il par les vêtements ?

Oui, beaucoup. C’est la première chose que l’on voit chez quelqu’un. Je suis persuadée que si on se sent bien dans ses vêtements, ça va mieux.

Pratique

site web : www.lagrandefripe.com ; Instagram : @lagrandefripe

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