Marmande. Nuit de la Saint-Sylvestre plombée par la covid: pourtant, les étudiants feraient bien la fête !

17/04/2022 Par acomputer 545 Vues

Marmande. Nuit de la Saint-Sylvestre plombée par la covid: pourtant, les étudiants feraient bien la fête !

Par Dominique Empociello Publié leLe Républicain Lot-et-GaronneVoir mon actu

Déprimés, les jeunes de 18-24 ans veulent se changer les idées. Confinés, les étudiants travaillent d’arrache-pied. Ils vivent mal cet isolement, l’éloignement des amphis.

La fête du 31 décembre aurait été une échappatoire, un moyen de renouer avec le monde extérieur. De se reconnecter socialement et de s’aérer l’esprit.

Dans sa lutte contre la pandémie, le gouvernement refuse tout relâchement. Au grand dam de ces jeunes étudiants, prêts à s’éclater, échafaudant – en vain – un plan d’enfer entre amis.

« C’est mort pour cette année »

Au détour d’une conversation entre une maman et sa fille majeure, voici un exemple révélateur.

« Et mam, pour le réveillon de la Saint-Sylvestre, avec les copains et les copines, on veut faire la fête. Crois-tu qu’on pourra trouver une salle municipale en location pour se réunir et danser? »

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Étudiante, Charlotte* rêve de se détendre. Elle passe tout le clair de son temps dans les bouquins à bosser dare-dare. Le programme universitaire est déjà bien assez compliqué à ingurgiter.

Un passage à la nouvelle année sans festoyer, sans guincher, sans partager cet agréable moment est dur à digérer.

«Ne faites pas de plan sur la comète, c’est mort pour cette année » lui rétorque sa mère. Laquelle conçoit bien volontiers que c’est dur à entendre, à recevoir.

La santé mentale impactée

Marmande. Nuit de la Saint-Sylvestre plombée par la covid: pourtant, les étudiants feraient bien la fête !

« Les universitaires triment chez eux pour leurs études. Il est compréhensible qu’ils veuillent décompresser. Depuis mars, ils sont privés de boîte de nuit.

A un moment donné, cette jeune génération des 18-22 ans tend à péter un plomb. Certains profs leur font peser une certaine pression. Ils sont peu coopératifs. Leur exaspération aggrave le mal-être des étudiants.

L’impact du confinement sur la santé mentale des étudiants est un sujet de préoccupation. Je sais que certains jeunes ressentent une forme de déprime. »

Une sélection crève-cœur

Charlotte revient à la charge. « Sinon, j’ai une solution, si tu veux bien. Pourquoi tu ne nous laisserais pas ta maison. Il y a la place pour 20 personnes. »

C’est dire si le besoin (le désir) est excessivement fort de célébrer cette fête symbolique, marquant le passage à la nouvelle année !

Il y aurait bien une solution alternative. Or, elle fend le cœur de l’adolescente.

« Comment est-ce possible? Il va falloir écarter certains amis (es), faire une sélection. Tu te rends compte, c’est triste et source de fâcherie. »

« On a envie de s’éclater »

Bien des questions de ce genre se posent entre jeunes qui sont (ou qui seraient) prêts à échafauder une soirée clandestine.

N’en doutons pas, certains, têtus, franchiront le pas, braveront l’interdit.

« Je vais appeler un tel et une telle, allez, au pire, on sera dix. Maximum, je te jure, maman. En-dessous, ça fait pitié, triste. On a envie de décompresser, de s’éclater. »

L’expression « plus on est, plus on rit » n’a jamais été aussi bien appropriée. Sauf qu’en l’espèce, c’est niet.

Pas de concession, sinon, le danger est grand de s’exposer à un risque de cluster.

Joie contenue en comité restreint

Beh, un compromis semble se dégager. Le copain de Charlotte est prudent: « je vous conseille de ne pas confier votre maison, on ne sait jamais. Dans une soirée animée, tout peut arriver. »

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L’idée fait son chemin. Un appartement serait en mesure de recevoir un comité restreint. « Gare à vous, si vous exagérez, vous serez dénoncés par des voisins. » La délation est devenue monnaie courante.

Serpentins et cotillons seront néanmoins de sortie au réveillon. Les parents sont prévenus. Leurs recommandations seront suivies à la lettre.

Que tout le monde puisse passer une nuit du 31 décembre dans la sérénité.

*Pour conserver l’anonymat, les prénoms ont été changés.

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