Climat : Les Etats-Unis et la Chine se disent prêts à coopérer

24/01/2023 Par acomputer 587 Vues

Climat : Les Etats-Unis et la Chine se disent prêts à coopérer

Cela pourrait bien devenir l'un des rares sujets de coopération entre Pékin et Washington. Les deux pays les plus pollueurs ont annoncé, samedi 17 avril, vouloir s'entendre pour travailler sur le défi mondial de la lutte contre le changement climatique, à quelques jours du sommet virtuel organisé sur le sujet par la Maison Blanche, jeudi et vendredi.

L'enjeu est crucial, alors que la Chine et les Etats-Unis représentent à eux deux près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre. Pour s'y attaquer, les deux puissances « s'engagent à coopérer entre [elles] et avec d'autres pays pour affronter la crise climatique, qui doit être traitée avec le sérieux et l'urgence qu'elle exige », peut-on lire dans un communiqué conjoint signé à Shanghai par John Kerry, l'émissaire américain pour le climat, et son homologue chinois Xie Zhenhua. Le texte, publié samedi, énumère les multiples voies de coopération entre les deux premières économies mondiales.

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Washington et Pékin y affirment « le renforcement de leurs actions respectives et la coopération dans les processus multilatéraux, y compris la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et l'Accord de Paris ».

La question du charbon

Cependant, le communiqué ne précise pas si le président chinois, Xi Jinping - invité par Joe Biden, aux côtés de 39 autres dirigeants mondiaux - se joindra à la visioconférence, alors que les relations sino-américaines sont au plus bas. « Nous espérons très fort qu'il y participera », a déclaré John Kerry à des journalistes depuis Séoul, où il s'est ensuite rendu. « Bien sûr, chaque pays prendra ses propres décisions. Nous ne cherchons pas à forcer qui que ce soit. Nous cherchons la coopération », a précisé l'émissaire américain.

Mais la partie ne sera pas aisée, alors que la Chine possède la moitié de la production mondiale d'électricité au charbon, a rappelé John Kerry, précisant qu'il en avait « beaucoup parlé » avec des responsables à Shanghai. « Je ne pointe pas du doigt. Nous avons eu trop de charbon, d'autres pays ont trop de charbon, mais la Chine est, de loin, le plus grand utilisateur au monde. Et comme c'est un pays et une économie aussi puissants, il doit évoluer », a-t-il avancé.

Stratégies à long terme

Climat : Les Etats-Unis et la Chine se disent prêts à coopérer

Voulu par Joe Biden pour marquer le retour des Etats-Unis en première ligne contre le réchauffement climatique, le sommet virtuel devrait servir à faire un point sur la situation et les engagements de chacun avant la COP26, programmée à Glasgow en novembre. Les Américains ouvriront le bal en dévoilant ce qu'ils annoncent comme d'ambitieux nouveaux objectifs pour la réduction des gaz à effet de serre. Dès son premier jour dans le Bureau ovale, Joe Biden a décrété le retour des Etats-Unis dans l'Accord de Paris, revenant sur la décision de son prédécesseur climatosceptique Donald Trump d'en sortir.

Pour marquer cette avancée, John Kerry s'était rendu en Chine il y a quelques jours, une première pour l'administration Biden. Cette visite représentait un signe d'espoir sur le fait que les deux parties puissent travailler ensemble au défi que représente le changement climatique.

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Parmi les mesures à court terme évoquées dans le communiqué conjoint se trouvent le renforcement des « investissements et financements internationaux » pour soutenir la transition vers l'énergie verte dans les pays en développement, ainsi que l'élimination progressive de la production et de la consommation d'hydrofluorocarbures, gaz principalement utilisés dans la réfrigération, les climatiseurs et les aérosols.

Les actions à plus long terme à prendre dans les années 2020 pour maintenir l'élévation de température convenue dans l'Accord de Paris « à portée de main » comprennent la réduction des émissions de l'industrie et de la production d'électricité, l'intensification des énergies renouvelables, des transports propres et une agriculture résistante au variations du climat. En l'absence des Etats-Unis pendant la présidence Trump, la Chine a pris un rôle majeur aux côtés de l'Union européenne dans la lutte contre le changement climatique. En septembre 2020, Xi Jinping avait créé la surprise en s'engageant à ce que la Chine parvienne à la neutralité carbone avant 2060. Une promesse que le président chinois a réitéré vendredi, lors d'une visioconférence avec Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel.

La Chine développe le nucléaire

Mais la Chine semble en retard sur ses engagements. Selon une étude, publiée jeudi par l'organisation basée à Londres TransitionZero, le pays devrait réduire de moitié les émissions de gaz carbonique de ses centrales thermiques à charbon, d'ici à la fin de la décennie, s'il veut parvenir à cet objectif. Or, en raison de la forte croissance de son économie, le charbon reste très sollicité.

Pékin développe cependant d'autres sources d'énergie. Selon l'agence Reuters, le gouvernement chinois a approuvé, mercredi, la construction de cinq réacteurs nucléaires d'une capacité totale de 4,9 gigawatts (GW), soit 10% environ de la capacité nucléaire totale du pays, L'Association chinoise de l'énergie nucléaire, une commission d'experts, prévoit que la Chine aura une capacité nucléaire totale de 200 GW d'ici à 2035.

latribune.fr

5 mn

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