🔎 Dingo (Disney) - Définition et Explications

05/12/2022 Par acomputer 397 Vues

🔎 Dingo (Disney) - Définition et Explications

Introduction

Dingo
Dingo en train de porter Minnie

Nom originalGoofy Goof
Espèce (Dans les sciences du vivant, l’espèce (du latin species, « type »...)Chien (Le chien (Canis lupus familiaris) est un mammifère domestique de la famille des canidés,...) anthropomorphe
Sexe (Le mot sexe désigne souvent l'appareil reproducteur, ou l’acte sexuel et la...)Masculin
1re apparitiondans25 mai 1932Mickey's Revue
Univers (L'Univers est l'ensemble de tout ce qui existe et les lois qui le régissent.) DisneyMickey Mouse (Mickey Mouse est tout d'abord un personnage de dessin animé, créé en 1928, après que Walt...)
Lieu de résidence (Le nom de résidence est donné à un ensemble de voies souvent qui forment une boucle ayant la...)Mickeyville
AliasSuper Dingo(Super Goof en VO)

Dingo (en anglais Goofy Goof ou simplement Goofy) est un personnage de fiction de l'univers de Mickey Mouse créé par la Walt Disney Company (La multinationale Walt Disney Company a été créée en 1923 par Walt Disney. C'est aujourd'hui...) en 1932. Ce chien anthropomorphe est l'un des meilleurs amis de Mickey. Sa principale caractéristique est sa grande maladresse. Pour le décrire, le réalisateur Jack Hannah le qualifie de « Simplet » et Dave Smith, l'archiviste de Disney, parle de « stupidité associée à un bon fond ».

Après une carrière aux côtés de Mickey et de Donald, il a été, dans les années 1940 à 1960, le héros de sa propre série ainsi que de la sous-série Comment faire... Dingo est aussi connu pour ses rôles d'homme (Un homme est un individu de sexe masculin adulte de l'espèce appelée Homme moderne (Homo...) moyen ayant même un fils et ainsi que pour les courts métrages où la population est constituée de déclinaisons du personnage.

En 1954, on lui a adjoint un neveu, Gilbert, puis, en 1979, un cousin mis en avant par Disney dans des campagnes de promotions principalement liées au sport, et repris en bandes dessinées, Sport Goofy. Cependant, dans les années 2000, les deux personnages ne forment plus qu'un, comme c'est le cas dans certains gags d'origine française publiées dans Le Journal de Mickey.

À partir des années 1990, Dingo devient (à nouveau) père dans une série télévisée dans laquelle son fils se prénomme Max. Mais rien ne précise qui sont les mères respectives de ses fils. Cette série des années 1990 a été prolongée par deux longs métrages : Dingo et Max (1995) et Dingo et Max 2: Les Sportifs de l'extrême (2000).

Historique

1932-1934 : Dippy Dawg devient le « Goof »

La naissance de Dippy Dawg

Dingo apparaît pour la première fois dans le court métrage Mickey's Revue, le 25 mai 1932. Réalisé par Wilfred Jackson, ce court métrage met en scène Mickey, Minnie Mouse (Minnie Mouse est un personnage de dessin animé qui fait partie de l'univers de Mickey Mouse. Elle...), Horace Horsecollar et Clarabelle Cow qui se produisent en concert. Parmi les spectateurs se trouve un chien, dont le comportement grossier et bruyant irrite rapidement ses voisins qui finissent par l'assommer. Son rire caractéristique, inventé par le comédien Pinto Colvig, le distingue de ses voisins ayant aussi un aspect canin. Pour Flora O'Brien, ce personnage ne fait que « rire mais de manière assez mémorable pour être remarqué par Walt ».

Cette version primitive de Dingo tranche avec ce que deviendra le personnage : c'est un vieux monsieur pourvu d'un pince-nez carré (Un carré est un polygone régulier à quatre côtés. Cela signifie que ses...), d'une barbichette et d'une queue touffue, qui ne porte encore ni pantalons, ni sous-vêtements. Walt Disney (Walter Elias Disney dit Walt (né le 5 décembre 1901 à Chicago, Illinois - mort le 15 décembre...) et son équipe furent impressionnés par son rire rauque et décidèrent de le réutiliser. Il ne faut pas perdre de vue (La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et...) que l'un des traits caractéristiques des films d'animation (L'animation consiste à donner l'illusion du mouvement à l'aide d'une suite d'images. Ces images...) de Disney est la « personnalité d'animation », l'ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) des petits éléments composant la gestuelle, le caractère du personnage et le rendant plus humain. Les caractéristiques de ce personnage étaient une base pour un héros récurrent.

On retrouve ensuite Dippy Dawg dans le court métrage The Whoopee Party, sorti le 17 septembre 1932, gardant son rire. Le personnage de Dippy fait quatre apparitions cinématographiques durant l'année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...) 1932 et deux autres en 1933. Il constitue alors un second rôle supplémentaire récurrent et non un membre permanent de la bande à Mickey, état de fait qui d'après John Grant serait dû à la présence d'un autre chien, Pluto.

Ces premières apparitions ne présentent pas encore les caractéristiques à venir de Dingo, dont la principale, la génération du chaos. Steve Hulett, retranscrit par John Grant et Flora O'Brien, indique que « dans The Whoopee Party, Dingo aide Mickey à préparer un repas de fête dans la cuisine (La cuisine est l'ensemble des techniques de préparation des aliments en vue de leur...) et le fait sans anicroche. Ses caractéristiques de maladresse et sa naïveté ne sont pas encore totalement découvertes. [Au contraire], en 1942 dans L'Anniversaire de Mickey, il est capable de détruire la cuisine, le gâteau et la fête d'une seule main (La main est l’organe préhensile effecteur situé à...), le tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) avec une parfaite innocence et bonne humeur. »

En bande dessinée, les comic strips de Mickey Mouse dessinés par Floyd Gottfredson, ayant repris les publications en 1932 après le départ d'Ub Iwerks, mettaient généralement en scène la vie (La vie est le nom donné :) quotidienne de Mickey Mouse. À partir du 8 janvier 1933, Gottfredson reprend le personnage dans les strips hebdomadaires et le baptise Dippy Dawg. Ce personnage est proche de celui des films par certaines caractéristiques physionomiques. Avant d'être l'un des proches de Mickey, Gottfredson fait de Dippy un voisin encombrant puis il lui accorde une place plus importante.

La production de comics de Disney à cette époque est découpée en plusieurs parties, les deux plus importantes étant les strips quotidiens (lundi au vendredi) et les hebdomadaires (dimanche). Dippy est donc d'abord apparu dans les strips hebdomadaires mais il rejoint rapidement ceux quotidiens. La première histoire (Les Histoires ou l'Enquête (en grec ancien...) quotidienne où apparaît Dippy comme un proche de Mickey, partageant ses aventures, est Mickey et les Trois Voleurs, publiée du 9 octobre 1933 au 9 janvier 1934. Il apparaît ensuite régulièrement dans les histoires comme un personnage secondaire.

Le « Goof »

L'année 1934 marque le début d'un tournant dans la carrière de Dingo. Il fait désormais partie de la « bande de Mickey » aux côtés de Minnie Mouse, Pluto, Clarabelle Cow et Horace Horsecollar mais à la différence des deux derniers, il est un peu plus qu'un second rôle et est promis à plus encore.

Dans Le Gala des orphelins, sorti le 11 août 1934, il est officiellement surnommé « Goofy » (ce qui veut dire en anglais : dingue) et devient un membre régulier du gang aux côtés d'autres nouveaux venus : Donald Duck et Clara Cluck. Son nom officiel reste Dippy Dawg. Mais au sein même des studios de Disney, on parle du personnage du Goof et non de Dippy Dawg.

C'est aussi cette année-là qu'Art Babbitt écrit ce qui pourrait être nommé un « manifeste » pour Dingo. Il déclare : « À mon avis (Anderlik-Varga-Iskola-Sport (Anderlik-Varga-Ecole-Sport) fut utilisé pour désigner un...), le Goof a été pour le moment un personnage de cartoon pauvre à cause à la fois de son physique (La physique (du grec φυσις, la nature) est étymologiquement la...) et de sa mentalité expressive qui sont indéfinis et intangibles... Sa seule caractéristique qui l'identifiait auparavant était sa voix. » Cet écrit a semble-t-il été entendu et mis en application l'année suivante. Art Babbitt n'est pas à son premier fait d'arme avec ce manifeste. En 1932, lorsqu'il avait quitté la côte est des États-Unis pour entrer aux Studios Disney en Californie, il avait proposé à Walt Disney de « travailler trois mois (Le mois (Du lat. mensis «mois», et anciennement au plur. «menstrues») est une période de temps...) gratuitement et ensuite soit de le licencier soit de le payer ce qu'il méritait ».

1935-1937 : Le trio Mickey, Donald et Dingo

Mickey's Service Station réalisé par Ben Sharpsteen le 16 mars 1935 marque la première aventure du trio Mickey/Donald/Goofy ainsi que la mise en application des remarques d'Art Babbitt. Ce film marque une étape importante dans la vie de Dingo. L'arrivée d'Art Babbitt insuffle au personnage un nouveau souffle en lui donnant de nouvelles caractéristiques. Dingo endosse alors un nouveau schéma de personnalité, réutilisé durant les années suivantes. Dans ce film, Dingo est un mécanicien confronté à la réparation d'un moteur (Un moteur (du latin mōtor : « celui qui remue ») est un dispositif...). Alors qu'il est grimpé sur le moteur et passe son bras à travers la mécanique (Dans le langage courant, la mécanique est le domaine des machines, moteurs, véhicules, organes...), sa main le touche par derrière mais Dingo, après plusieurs tentatives et un coup de marteau (marteau peut faire référence à :), s'aperçoit que c'est lui-même. D'après John Grant, c'est grâce à cette scène que « Dingo a enfin développé son art glorieux de prendre le plus de temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...) possible pour réaliser le moins possible ». Mais pour que Babbitt puisse prendre cette scène en charge (La charge utile (payload en anglais ; la charge payante) représente ce qui est effectivement...), il aurait passé (Le passé est d'abord un concept lié au temps : il est constitué de l'ensemble...) un marché avec Walt Disney, s'obligeant à travailler sur une scène avec Pat Hibulaire (Pat Hibulaire (Peg-Leg Pete, Black Pete ou tout simplement Pete en version originale) est un...), personnage qu'il détestait.

Ce trio est baptisé par Flora O'Brien les « trois mousequetaires » (« three mouseketeers »), jeu de mot avec souris (Le terme souris est un nom vernaculaire ambigu qui peut désigner, pour les francophones, avant...) et mousquetaires. Leurs aventures sont toutes basées sur le même modèle, qualifié de « structure rigide » par John Grant : confrontés à une série de problèmes, ils tentent de trouver une solution en agissant tous les trois de façon séparée, selon leur caractère, et la conclusion les réunit, souvent à leurs dépens. Dingo a en plus la particularité de rencontrer des objets normalement inanimés qui prennent vie et deviennent ses ennemis jusqu'à ce que Dingo s'étonne simplement de la situation (En géographie, la situation est un concept spatial permettant la localisation relative d'un...).

🔎 Dingo (Disney) - Définition et Explications

L'archétype de cette structure est Le Déménagement de Mickey (1936) où chacun déménage ce qu'il peut. Mickey officie dans le salon, Donald dans la chambre à l'étage, et Dingo se bat avec un piano entre la cuisine et son camion (Le camion est un véhicule routier de plus de 3,5 tonnes, destiné à transporter des...) garé dans la cour. Le piano est ici plus qu'animé, il est vivant et Dingo met du temps à s'en rendre compte. Cette caractéristique du piano rejoint les objets vivants des Silly Symphonies et est devenue récurrente des productions de Disney.

Il arrive régulièrement que Donald et Dingo interagissent comme dans Mickey patine (1935) ou Chasseurs d'élans (1937). Les deux personnages se rencontrent alors dans leurs péripéties, mais cela semble s'intégrer à la structure de la série. Dans Mickey patine, Dingo tente de pêcher (Le pêcher (Prunus persica (L.) Batsch) est une espèce d'arbre fruitier de la famille des...) à travers un trou percé dans la glace (La glace est de l'eau à l'état solide.) de l'étang (Un étang (estang, latin stagnum) est une étendue d'eau stagnante, peu profonde, de surface...). Il utilise alors comme appât du tabac chiqué, technique déjà utilisée par Julius dans Alice's Fishy Story (1924), mais reste bredouille jusqu'à ce qu'il attrape quelque chose qui s'avère être Donald Duck. Dans Chasseurs d'élans (1937) ils coopèrent, enfilant ensemble une tenue d'élan femelle (En biologie, femelle (du latin « femella », petite femme, jeune femme) est le...) pour attirer des mâles dans le viseur de Mickey.

En bande dessinée, dans Mickey et l'Autruche (1936), Dippy obtient le surnom de « Goofy », plus affectionné par le public.

Les courts métrages Nettoyeurs de pendules, sorti le 15 octobre 1937, et Les Revenants solitaires, sorti le 24 décembre 1937, sont souvent considérés comme les meilleurs épisodes des courts métrages du trio. Dans Nettoyeurs de pendules, d'après Flora O'Brien, Dingo vole la vedette à Donald et Mickey dans des séquences qui sont un film dans le film, culminant par une scène où il est suspendu aux aiguilles de l'horloge, rappelant Harold Lloyd dans Monte là-dessus ! (1923). Dans Les Revenants solitaires, le trio, constitué en « société d'extermination de fantômes Ajax » (précurseurs en quelque sorte des « Ghostbusters »), est engagé pour nettoyer une maison (Une maison est un bâtiment de taille moyenne destiné à l'habitation d'une famille,...) hantée de ses encombrants habitants. Dingo y prononce une de ses répliques les plus mémorables : « I'm brave but I'm careful » (« Je suis courageux mais je suis prudent ! »). Il dit aussi en voyant un fantôme dans un miroir (Un miroir est un objet possédant une surface suffisamment polie pour qu'une image s'y forme...) au lieu de son reflet (Un reflet est, en physique, l'image virtuelle formée par la réflexion spéculaire...) « Je n'avais jamais su que j'étais si beau ». Où est donc la vérité ?

Lorsqu'en 1937, Donald Duck obtient, à la suite de son succès, sa propre série, Disney n'autorise alors plus Gottfredson à utiliser Donald dans les histoires de Mickey Mouse en bandes dessinées. Privé d'un personnage important, Dingo reste donc comme seul adjuvant (Un adjuvant est quelque chose ou quelqu'un qui aide à l'accomplissement d'un processus.) de Mickey, les deux univers (souris de Mickeyville et canards de Donaldville) se croiseront de plus en plus rarement.

1938-1940 : Duos et début en solo

Ce n'est qu'en 1938 que le nom Dippy Dawg disparaît totalement des comics, le titre du livre The Story of Dippy the Goof donne au personnage un nouveau nom mais dans les dessins animés, le surnom devient alors officiellement Goofy the Goof. Il adopte en France le nom de Dingo en 1937, nom qui restera le sien pour le reste de sa carrière (Cf ). En 1939, le nom de Goofy Goof est officialisé dans le premier court métrage de la série homonyme.

Au cours de la série, le rôle de Mickey diminue progressivement au profit de ses camarades pour une simple raison : entre Donald le frustré et Dingo le rêveur, Mickey apparaît vite comme celui qui doit garder les pieds sur terre (La Terre est la troisième planète du Système solaire par ordre de distance...) et il est donc difficile de lui confier des gags. Trappeurs arctiques, sorti le 17 juin 1938, marque ainsi la première aventure de Dingo et Donald sans Mickey. Propriétaires de la « Donald and Goofy Trapping Co. », nos héros chassent - sans succès on s'en doute - le morse au Pôle Nord (Le pôle Nord géographique terrestre, ou simplement pôle Nord, est le point le plus...). Toutefois ce film est encore labellisé dans la série Mickey Mouse. Mickey est cependant de retour dans Chasseurs de baleines, sorti le 19 août 1938, qui marquera la dernière prestation du trio à l' « ère classique ».

Dingo et Wilbur, réalisé par Dick Huemer et sorti le 17 mars 1939, constitue la première aventure de Dingo en solo et le début de sa propre série. Ce film met ensemble et en parallèle les destins de Dingo et de Wilbur, son animal de compagnie (Un animal de compagnie est un animal recevant la protection de l'homme en échange de sa...), un criquet. Les deux compères doivent lutter contre une succession de malchance.

Côté bande dessinée, Dingo est plutôt en duo avec Mickey. Entre 1938 et 1942, il participe comme le meilleur ami de Mickey à sept longues histoires. Il est alors :

Les années 1940-1950 : Les séries de Dingo

La série « Dingo »

Dans les années 1940 et 1950, Dingo poursuit sa carrière sous sa propre série qui comprend 58 courts métrages sortis entre 1939 et 1965. Cette création d'une série découle de plusieurs faits, comme l'arrêt des Silly Symphonies, le ralentissement (Le signal de ralentissement (de type SNCF) annonce une aiguille (ou plusieurs) en position déviée...) des Mickey Mouse - par manque de possibilités scénaristiques - mais aussi d'un redéploiement, voulu par Walt, des animateurs en équipes séparées et spécialisées sur des personnages. Cette répartition, en plus d'être financièrement plus économique, permet aussi une meilleure qualité sur chaque personnage ; Donald est ainsi confié à Jack Hannah et Jack King, Pluto à Norman Ferguson et Nick Nichols, Mickey à Bill Roberts et Riley Thomson, tandis que Jack Kinney prend en charge Dingo.

Officiellement, il n'y existe que deux séries avec Dingo, réalisées parallèlement, mais il est possible de découper cette période selon plusieurs axes qui s'entremêlent :

Flora O'Brien indique que le Dingo des années 1940 est « moins arrondi (Un arrondi d'un nombre est une valeur approchée de ce nombre obtenue, à partir de son...) aux angles, moins hébété et avec un sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) du comique de rapidité plus large ». Il mène aussi une carrière presque exclusivement en solo.

La série « Comment faire... »

Au début des années 1940, Jack Kinney propose une nouvelle évolution pour Dingo : il souhaite lui donner un rôle plus docte et lui offrir ainsi une vaste source de scénarii. Après une réception enthousiaste de la part de Walt Disney, il met en chantier un court métrage. En 1941, dans Comment faire de l'équitation intégré au film-documentaire Le Dragon récalcitrant, Dingo débute sa nouvelle carrière, celle de la sous-série des Comment faire... (How to...). Mais comme le fait remarquer Jack Kinney cité (La cité (latin civitas) est un mot désignant, dans l’Antiquité avant la...) par Flora O'Brien et repris par John Grant, Dingo fait ici montre de « la plus ridicule façon de chevaucher depuis que l'homme a enjambé un canasson préhistorique ».

Après ce premier apprentissage (L’apprentissage est l'acquisition de savoir-faire, c'est-à-dire le processus...), plusieurs autres films de Dingo ont aussi un caractère initiatique ou éducatif. Dans ces films, Dingo parle peu et un narrateur assure le commentaire, toutefois il y pousse (Pousse est le nom donné à une course automobile illégale à la Réunion.) régulièrement son fameux cri (de douleur ?) : le « Goofy holler ». Toutefois les traductions en français ont souvent fait disparaître le How to... d'origine. John Grant explique que le narrateur, John McLeish, artiste (Est communément appelée artiste toute personne exerçant l'un des métiers ou activités...) de Disney mais à la voix proche de celle de John Barrymore qu'il imitait pour faire rire ses collègues, a été employé afin de compenser partiellement le manque engendré par le départ (temporaire) de Pinto Colvig. Pour ses premiers enregistrements, Jack Kinney lui aurait laisser sciemment croire, après lui avoir demandé d'être le plus sérieux possible, qu'il enregistrait des textes éducatifs.

De nombreux courts métrages de Dingo créés après le lancement de la sous-série Comment faire... peuvent en être rapprochés. John Grant définit ainsi le film A Knight for a Day (1946) comme une variante sur la chevalerie. On peut ainsi noter Foul Hunting (1947), sur la pêche, ou They're Off (1948), sur les courses de chevaux, mais il semble que comme le côté comique a pris le dessus sur l'éducatif, les courts métrages n'ont pas été associés. Ce type de films a perduré tout au long de la production des Dingo avec par exemple Dingo fait de la natation (Aquamania, 1961). Ce sont ces films que John Grant assimile à des films à caractère « initiatique ou éducatif », les films sportifs n'étant qu'une déclinaison du thème.

La Seconde (Seconde est le féminin de l'adjectif second, qui vient immédiatement après le premier ou qui...) Guerre mondiale

Comme la plupart des personnages des courts métrages de Disney, Dingo a été utilisé durant la Seconde Guerre mondiale comme insigne pour des troupes américaines. Malgré sa mauvaise prestation comme mécanicien en 1935 dans Mickey's Service Station, il est devenu l'insigne du 374e escadron d'entraînement bimoteurs.

Il participe comme Donald à l'« effort de guerre » avec des films de propagande (La propagande désigne la stratégie de communication, dont use un pouvoir (ou un parti) politique...) comme Victory Vehicles (1943), appelant à l'économie de carburant (Un carburant est un combustible qui alimente un moteur thermique. Celui-ci transforme...).

Durant la période 1941-1946, Dingo est présent dans 28 films, Mickey dans 16 et Donald dans 60. En comparant ces chiffres, Flora O'Brien constate que Donald Duck est le « grand héros de Disney pour cette période », Mickey « sous un soleil (Le Soleil (Sol en latin, Helios ou Ήλιος en grec) est l'étoile...) couchant » et Dingo un « artiste accompli ». Le personnage poursuit sa carrière avec les nombreux courts métrages de la sous-série Comment faire... et aussi dans quelques séquences de longs métrages tels que El Gaucho Goofy, troisième partie du long-métrage Saludos Amigos, faisant ainsi partie de l'équipe envoyée au côté de Walt Disney en Amérique (L’Amérique est un continent séparé, à l'ouest, de l'Asie et...) du Sud (Le sud est un point cardinal, opposé au nord.). Ce court métrage pose Dingo en gaúcho dans la pampa, rappelant le film The Gallopin' Gaucho avec Mickey, sorti en 1928.

Quelques autres courts métrages lui permettent aussi de marcher sur les traces (TRACES (TRAde Control and Expert System) est un réseau vétérinaire sanitaire de...) de Mickey Mouse ou des Alice Comedies en explorant le monde (Le mot monde peut désigner :). On peut citer Tiger Trouble (1945) en Inde et Dingo et le lion (1951) en Afrique (D’une superficie de 30 221 532 km2 en incluant les îles,...), Two Gun Goofy (1952) au Farwest (rappelant Two-Gun Mickey) de 1934) et Dingo toréador (1953) en Espagne.

Dingo, le sport et « M. Tout-le-monde »

Au sein de la sous-série, le film How to Play Baseball (1942) inaugure un procédé narratif où tous les personnages du film sont des variantes du personnage principal. Dingo gagne ainsi une épaisseur psychologique en endossant le stéréotype de « M. Tout-le-monde » aux prises avec quantité (La quantité est un terme générique de la métrologie (compte, montant) ; un scalaire,...) de problèmes quotidiens. De ce fait, dans les dessins animés de cette époque, Dingo n'est jamais appelé par son nom (malgré sa mention au générique) mais « George Geef» ou « G.G. Geef », un homme normal à qui il arrive des péripéties. Il porte ce nom dans :

Les films How to Play Baseball (1942), How to Play Football (1944), Hockey Homicide (1945) et Double Dribble (1946) forment un ensemble cohérent. Ils sont tous les quatre basés sur le sport, respectivement baseball, football américain, hockey sur glace et basket ball, et utilisent le procédé de multiples incarnations de Dingo pour chaque rôle. De plus, les trois derniers rendent hommages aux animateurs ou employés de Disney en utilisant leur nom ou un surnom pour désigner les joueurs. Toutefois, les deux derniers ne font pas partie de la série Comment faire.... Cet ensemble cohérent, ainsi que d'autres productions utilisant Dingo dans le sport, forment une autre facette ou carrière du personnage, le Dingo sportif que Flora O'Brien décrypte dans une section spéciale de son livre Walt Disney's Goofy : The Good Sport. Elle indique que cette association avec le sport est liée à la jeunesse de Jack Kinney, athlète aguerri et champion de saut en hauteur (La hauteur a plusieurs significations suivant le domaine abordé.) puis membre inconditionnel de l'équipe de softball des studios Disney. Pour la multiplication (La multiplication est l'une des quatre opérations de l'arithmétique élémentaire...) des Dingo, elle précise que c'est la solution trouvée par Kinney pour réduire les coûts liés à l'utilisation de personnages Disney variés. Effectivement, ce ne sont que des déclinaisons de Dingo sans intrusion de Mickey, Donald ou autres.

Le procédé d'incarnations de Dingo atteint son apogée (Un apogée (du grec apogeios : loin de la terre ; apo : loin + gê :...) dans Défense de fumer (No Smoking) (23 novembre 1951) dans lequel Dingo, dans un monde de Dingos, tente désespérément de se débarrasser de son addiction (La dépendance est, au sens phénoménologique, une conduite qui repose sur une envie...) à la nicotine (La nicotine (de Jean Nicot) est un alcaloïde présent dans les feuilles de tabac...). Le film fait figure également d'exception dans la politique des studios Disney, qui avaient pour règle d'éviter toute polémique, à une époque où fumer était encore considéré comme naturel et valorisant.

Flora O'Brien indique que cette facette de Dingo a été critiquée - sans préciser par qui - pour avoir « emmené le personnage beaucoup trop loin de ses racines ». Elle répond à cela que c'est pris de nos jours comme un reflet des changements touchant la société américaine dans les années 1950, comme la photographie pour tout le monde, les automobiles, les pères gardant les enfants ou les départs en vacances (Les vacances (au pluriel, du latin vacare, « être sans ») sont une...). On peut aussi d'après elle y voir une critique de la société d'alors, Dingo ne respectant pas le code social établi depuis des siècles comme les femmes à la maison pendant que les hommes travaillent.

Un univers se développant

En plus de l'apparition de ces séries, le monde autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne...) de Dingo se développe avec l'apparition de nouveaux personnages et d'une famille.

Dingo est le premier antagoniste de l'ours (Les ours (ou ursinés, du latin ŭrsus, de même sens) sont de grands mammifères...) Nicodème (Humphrey) dans Hold That Pose (1950), avant que ce dernier ne continue sa carrière contre Donald.

Dingo a aussi eu dans Man's Best Friend (1952) un animal (Un animal (du latin animus, esprit, ou principe vital) est, selon la classification classique, un...) de compagnie, un chien nommé Bowser.

Côté bande dessinée, le personnage se constitua au fil du temps une famille nombreuse bien que discrète.

En mai 1954, Dingo fut doté d'un neveu, Gilbert, aussi intelligent que Dingo est naïf. Le dessinateur (Un dessinateur est une personne pratiquant le dessin. Le dessin résultant du travail d'un...) italien Romano Scarpa lui inventa en 1957 dans Mickey et le Dingotarzan un frère « sauvage » vivant dans la jungle : Dingotarzan).

En 1955, Dingo fait l'objet (De manière générale, le mot objet (du latin objectum, 1361) désigne une entité définie dans...) d'une biographie télévisuelle dans The Goofy Succès Story, dans laquelle la fiction prédomine. Dingo se voit non pas inventé par le studio Disney mais « découvert » par des chercheurs de talents d'Hollywood dans un cinéma (On nomme cinéma une projection visuelle en mouvement, le plus souvent sonorisée. Le terme...), riant de son rire caractéristique. Ce ne serait qu'après son entrée chez Disney qu'il aurait pris un pseudonyme.

À partir de 1956, les studios Disney stoppent la production régulière des courts métrages et s'orientent vers la télévision (La télévision est la transmission, par câble ou par ondes radioélectriques, d'images ou de...) qui draine le public des cinémas. De plus les dessins animés coûtent alors 75 000 USD chacun, ce qui est difficile à rentabiliser uniquement par une exploitation en salle.

Les années 1960-1980

Durant les années 1960, Dingo n'apparaît que dans trois courts métrages qui mettent un terme à sa propre série. On peut remarquer le film Dingo fait de la natation (1961) qui remporte un oscar.

La dernière apparition importante de Dingo dans un dessin animé (Le dessin animé est une technique de film d'animation. Il est surtout connu pour son succès...) date du 22 septembre 1965 dans Goofy's Freeway Trouble, qui n'est autre que la suite de Freewayphobia No. 1, sorti quelques mois plus tôt.

Dingo ne réapparaît ensuite en animation qu'en 1983. Toutefois sa carrière, comme celle de nombreux personnages de Disney, se poursuit avec la bande dessinée.

Persistance (Persistance (statistiques)Persistance (informatique)en peinture : La...) en bande dessinée

Mais cette année 1965 marque le début d'une carrière supplémentaire pour Dingo, celle de super-héros. Il apparaît pour la première fois en juillet 1965 dans le comic Donald Duck # 102. En octobre 1965, on apprend dans Super Dingo contre le voleur de Zanzipar que Dingo peut prendre les traits de Super Dingo en ingérant des cacahuètes magiques, tout comme son neveu Gilbert devient alors Super Gilbert. Les cacahuètes cultivées par Dingo dans son jardin auraient été touchées par un rayon cosmique (Le rayonnement cosmique désigne de manière générale le flux de particules de haute énergie...). Le personnage de Super Dingo aura aux États-Unis sa propre série de novembre 1965 à 1972.

À partir de 1969, Del Connell et Floyd Gottfredson offrent à Dingo une fiancée (La Fiancée est un papillon nocturne de la famille des Noctuidae.) nommée Gloria, une souris plus anthropomorphique que Minnie. Elle est utilisée régulièrement jusqu'en 1977 puis ses apparitions deviennent occasionnelles, jusqu'en 1995 où elle disparaît probablement à cause des incohérences avec la série télévisée La Bande à Dingo.

En 1976, le scénariste Cal Howard et le dessinateur Hector Adolfo de Urtiága créent la série intitulée Dingo découvre... dans laquelle Dingo prête ses traits à un certain nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) d'hommes célèbres de l'Histoire pour un bref résumé de leur vie : Christophe Colomb, Isaac Newton (Isaac Newton (4 janvier 1643 G – 31 mars 1727 G, ou 25 décembre...), Galilée (Galilée ou Galileo Galilei (né à Pise le 15 février 1564 et mort à Arcetri près de Florence,...), Ludwig van Beethoven, Johannes Gutenberg, Giacomo Casanova...

En 1979 Disneyland Records édite Mickey Mouse Disco, un album de musique comprenant des versions disco des classiques musicaux de Disney, et dont la promotion est assurée par une compilation de courts-métrages d'animation, sorti le 25 juin 1980.

Le 21 mai 1986, le Français Claude Marin dessine le personnage de Dingo sous l'apparence d'un bébé (L'onomatopée bébé désigne l'être humain en bas-âge. En...) pour la série Bébés Disney dont la publication a débuté dans le numéro 1769 du Journal de Mickey.

En décembre 1988, le scénariste Bruno Sarda et la dessinatrice Maria Luisa Uggetti inventent à Dingo un cousin aventurier inspiré du personnage d'Indiana Jones : Indiana Ding (Indiana Pipps en version originale italienne).

Retour à l'animation avec le Dingo sportif

En 1980, la société Disney, fortement impliquée dans la promotion du sport, crée un nouveau Dingo sportif, physiquement plus musclé surtout au niveau du torse, avec des dents moins longues et une garde-robe (La Garde-robe ou par faux-anglicisme le dressing ou le dressing room (la chambre d'habillage), est...) sportive. Capitalisant sur les courts métrages des années 1940 à 1960, la société confie à Dingo un nouveau rôle, celui de promouvoir tous les sports. Le principal sport touché est alors le tennis. Dingo devient la mascotte officielle de l'équipe olympique française de tennis de 1980. Il est ensuite nommé en 1981 ambassadeur pour l'Allemagne de l'Ouest (L’ouest est un point cardinal, opposé à l'est. C'est la direction vers laquelle se...) du German Sportlife Fund, en 1983 la Fédération internationale de tennis annonce à Wimbledon la création de sa première compétition internationale pour enfants, nommée « Sport Goofy Trophy », qui a lieu au Walt Disney World Resort. Pour F. O'Brien, Dingo subit alors la mode du fitness, devenant plus athlétique, tout en portant les valeurs que la société Disney souhaite véhiculer : « l'imagination, la richesse et la fraicheur de la jeunesse». C'est dans ce cadre qu'est sorti le court métrage Fou de foot (1987).

En 1983, Dingo fait comme plusieurs personnages de Disney, un retour sur les écrans dans Le Noël de Mickey. Dingo interprète le rôle du fantôme de Jacob Marley dans cette adaptation du conte Un chant de Noël de Charles Dickens. Dans la tradition de Dingo, John Grant déclare qu'il y fait une frissonnante et incompétente interprétation du fantôme malgré la prestation vocale d'Hal Smith. Flora O'Brien trouve que ce rôle est « un étrange renversement de situation » comparé à la prestation de Dingo dans Chasseurs de fantôme (1937).

En 1988, il est présent dans le long métrage Qui veut la peau de Roger Rabbit, doublé en version originale par Tony Pope.

Les années 1990 et 2000

Le renouveau de Dingo débute en 1990, lorsque Disney lance Goofy Adventures, un magazine entièrement dévolu à Dingo, mais le succès de cette publication n'est pas au rendez-vous et la parution prend fin avec le dix-septième numéro.

En 1991, le film éducatif Fitness Fun with Goofy reprend des extraits des courts métrages sportifs des années 1950 et 1960 pour faire une séance complète d'exercices physiques de 19 min, illustrées par les animations.

Pour ses soixante ans une parade nommée World According to Goofy Parade est organisée dans le parc (Un Parc est un terrain naturel enclos,[1] formé de bois ou de prairies, dans lequel ont été...) Disneyland durant la période estivale et automnale, du 19 juin au 16 novembre 1992.

En revanche, il renoue avec le succès à la télévision avec sa propre série lancée en 1992 : La Bande à Dingo (Goof Troop). Avec son fils Max et son chat (Le chat domestique (Felis silvestris catus) est un mammifère carnivore de la famille des...) Waffles, il est confronté à son voisin Pat Hibulaire et à sa famille. Cette série pourrait être la suite des aventures de Georges Geef, dans les courts métrages des années 1950-1960, mais Dingo conserve son nom, son fils s'appelle Max (au lieu de Junior) et sa femme n'est plus présente. Deux longs métrages s'inspireront de la série : Dingo et Max (A Goofy Movie) en 1995 et Dingo et Max 2: Les Sportifs de l'extrême (An Extremely Goofy Movie) en 2000.

Parallèlement, Dingo retrouve sa personnalité traditionnelle (sans enfant) dans les séries Mickey Mouse Works (1999-2000), Disney's tous en boîte (2001-2004) et La Maison de Mickey (2006-2007).

Le 4 décembre 2006, Disney annonce la production de courts métrages avec Dingo. En 2007, Dingo est le héros d'un court métrage remettant au goût (Pour la faculté de juger les belles choses, voir Goût (esthétique)) du jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...) la série des Comment faire..., Comment brancher son home cinéma. Ce court métrage a été diffusé au cinéma aux États-Unis en première partie du film Benjamin Gates et le Livre des secrets mais était prévu avec Il était une fois ; en France c'est avec le film Maxi Papa (2008), sans être présent sur les supports associés à ce films.

Analyse du personnage