Pas de gamme de lingerie «Kimono» pour Kim Kardashian

29/01/2023 Par acomputer 463 Vues

Pas de gamme de lingerie «Kimono» pour Kim Kardashian

« Après mûre réflexion, je lancerai ma marque de sous-vêtements sculptants sous un nouveau nom », a expliqué la star à ses 142 millions d'abonnés à son compte Instagram.

« Je suis toujours à l'écoute, j'apprends et je grandis - J'apprécie donc la passion et les différentes perspectives que les gens m'apportent », a-t-elle expliqué, assurant avoir eu les meilleures intentions en lançant sa gamme.

Un jeu de mot sur son prénom

L'épouse du rappeur Kanye West, qui a créé sa propre marque de produits de beauté, de parfum et de vêtements, avait dévoilé la semaine dernière sur Instagram sa nouvelle gamme de sous-vêtements baptisée Kimono, selon elle un jeu de mots sur son prénom.

Mais elle avait rapidement déclenché une tempête sur les réseaux sociaux, certains internautes l'accusant de dénigrer le vêtement de base traditionnel japonais.

Pas de gamme de lingerie «Kimono» pour Kim Kardashian

Daisaku Kadokawa, le maire de Kyoto, lui avait même demandé dans une lettre de renoncer à ce nom.

Les autorités de l'ancienne capitale impériale du Japon avaient aussi exprimé leurs inquiétudes sur la diffusion d'une mauvaise compréhension de ce qu'est le kimono en raison de la puissance d'influence de Mme Kardashian.

Mardi, le ministre du Commerce et de l'Industrie Hiroshige Seko s'est invité dans le débat, annonçant l'envoi la semaine prochaine aux États-Unis de hauts responsables du bureau des brevets et marques pour discuter de la situation avec leurs homologues américains.

« Le kimono, habit traditionnel japonais, s'inscrit dans une culture dont notre pays peut s'enorgueillir à travers le monde », a-t-il dit à la presse.

« Aux Etats-Unis aussi, il jouit d'une grande notoriété et j'espère que les autorités américaines procéderont aux contrôles nécessaires pour s'assurer qu'une telle marque ne soit pas déposée à l'avenir », a souligné le ministre.

Le terme de kimono désigne littéralement quelque chose que l'on porte. Autrefois commun dans la garde-robe japonaise, il est aujourd'hui souvent réservé aux grandes occasions comme des mariages et surtout porté par des femmes.

Cet habit raffiné et très cher a la réputation d'être difficile à porter: la technique pour arranger les différentes étoffes et nouer la large ceinture appelée obi est très complexe, le port serré et inconfortable pour qui n'est pas habitué et la démarche en zori (sandales traditionnelles) peu aisée.

Appropriation culturelle?

Le monde de la mode est régulièrement secoué par des polémiques sur l'appropriation culturelle, concept anglo-saxon qui dénonce la récupération de symboles des cultures souvent minoritaires sans autorisation.

Récemment, le gouvernement mexicain a protesté contre l'utilisation de motifs textiles ethniques par la maison de couture new-yorkaise Carolina Herrera pour sa collection Resort 2020.

Les critiques atteignent aussi le monde de la chanson: Bruno Mars a ainsi été accusé de spolier la culture noire, et Katy Perry s'est excusée pour avoir porté des tresses africaines dans un clip.