Technique du peigne pendant l'accouchement : la solution antidouleur ?

17/08/2022 Par acomputer 483 Vues

Technique du peigne pendant l'accouchement : la solution antidouleur ?

Par Julie Giorgetta
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Que vous ayez décidé d’accoucher avec ou sans péridurale, le travail entraînera forcément des douleurs. Pour les soulager, il existe une solution naturelle peu connue mais très efficace : la technique du peigne. Peggy Gemar, sage-femme à Toulouse, nous éclaire à ce sujet.

En quoi consiste la technique du peigne pendant l’accouchement ?

À l’instar de la respiration, de la chaleur, des sons ou encore des massages, la technique du peigne pendant l’accouchement est une astuce toute simple pour diminuer la douleur liée au travail. Elle consiste à serrer fermement un peigne au creux de la main et ce, de manière progressive, au cours d’une contraction. « L’idée, c’est de serrer le peigne autant que la contraction fait mal et de relâcher autant que la contraction se détend. Cet exercice s’effectue sur une douleur installée, autrement dit lorsque l’on est déjà en travail, à un stade avancé de gestion de la douleur. La technique du peigne a un côté très intuitif, le fait de serrer l’objet favorise le lâcher prise et permet d’accéder à un accouchement harmonieux et naturel », explique Peggy Gemar.Technique du peigne pendant l'accouchement : la solution antidouleur ? Technique du peigne pendant l'accouchement : la solution antidouleur ?

Technique du peigne pendant l’accouchement : à qui s’adresse-t-elle ?

La technique du peigne pendant l’accouchement peut être utile à toutes les femmes : celles qui désirent accoucher sous péridurale, et celles qui ne le souhaitent pas. « La péridurale ne se pose pas dès les premières contractions. Il faut attendre que les contractions s’intensifient, soient régulières et que la dilatation du col ait bien débuté », indique la sage-femme. Cette solution permet donc à la femme qui souhaite la péridurale, de progresser dans la gestion de sa douleur jusqu’au moment où elle pourra obtenir l’anesthésie, et à celle qui souhaite accoucher naturellement, de passer des phases de transition aux seuils d’acceptation, moment où la douleur diminue.

En quoi le peigne pendant permet-il de soulager la douleur de l'accouchement ?

Technique du peigne pendant l'accouchement : la solution antidouleur ?

« L’utérus est un muscle lisse sous l’action du système nerveux autonome, on ne peut donc pas décider quand ni comment il doit se contracter. En serrant le peigne dans sa main, on exerce une contraction volontaire, similaire à la contraction involontaire de l’utérus », informe la spécialiste. Les pics du peigne vont venir stimuler des zones réflexes situées dans la main, ce qui va permettre de défocaliser la douleur. Autrement dit, le cerveau va déporter la douleur sur un autre endroit du corps, et ainsi se dissocier de la douleur principale, en l’occurrence celle liée aux contractions. « Un phénomène physiologique va également se produire : sous l’action de la douleur induite par les picots du peigne, on va libérer des endorphines, hormones du bien-être, et ainsi ressentir un soulagement immédiat », continue-t-elle.

Les autres astuces pour gérer la douleur pendant l’accouchement

La douleur pendant le travail et l’accouchement est variable d’une femme à l’autre. « Elle dépend de plusieurs facteurs, notamment le moment du travail, mais aussi de s’il s’agit d’un premier ou d’un second enfant, car les femmes ne vont pas absorber la douleur de la même manière », détaille Peggy Gemar. Pour une plus grande efficacité contre la douleur, notre interlocutrice recommande d’alterner entre les techniques classiques (massages, bain chaud, respiration et mobilité avec le travail d’extension, bascule du bassin et les outils alternatifs comme celle du peigne, du chant, la méthode Bonapace, ou encore l’auto-hypnose. « A mes yeux, l’auto-hypnose est un outil fondamental car il permet, grâce à une simple visualisation du mental et un état modifié de conscience, de libérer les endorphines et favoriser la montée des seuils d’acceptation de la douleur. Ce sont des techniques qui nécessitent un peu d’entraînement et de préparation mais l’idée est de varier tous ces outils pour que la femme puisse faire son travail en fonction de l’intensité de la douleur et de l’évolution de la dilatation », précise la sage-femme.

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