Comment bien gérer la fièvre ? - Santé - maximag.fr

19/11/2022 Par acomputer 442 Vues

Comment bien gérer la fièvre ? - Santé - maximag.fr

En dehors du coup de chaleur peu probable avec la météo actuelle, la fièvre est liée à une réaction du système immunitaire, souvent en cas d’infection bactérienne ou virale, typique des pathologies hivernales. Les anticorps, en ordre de bataille, entraînent une inflammation et impactent notre thermostat interne situé dans l’hypothalamus (région du cerveau impliquée dans le système nerveux central) en provoquant une hyperthermie, des frissons et des courbatures associés. « Si elle est rarement grave en elle-même, la fièvre est à prendre au sérieux chez les tout-petits, les personnes âgées ou présentant des comorbidités. Et elle signale toujours un trouble à surveiller », prévient le Dr Marc Pérez, auteur de l'ouvrage, Les virus ne passeront pas par moi ! Les bons gestes d’hygiène, un système immunitaire au top… (éd. Eyrolles, 2020).

On surveille

Glacé, mais chaud au toucher, frissonnant, abattu, éventuellement courbatu ? Ce sont des signes qui ne trompent pas. Une température égale ou inférieure à 37 °C le matin et 37,5 °C le soir indique l’absence de fièvre. À 37,7 °C, on parle de fébricule à surveiller, à 38 °C de fièvre avérée, à 39 °C de forte fièvre et, à 40 °C et plus, de fièvre très forte présentant un risque majoré pour l’organisme.

Ce qu’il faut faire : prendre sa température. Exit les vieux thermomètres à mercure, qui ne sont plus commercialisés, ainsi que les bandes souples à cristaux liquides déconseillées. Les nouveaux modèles électroniques rectaux, auriculaires ou frontaux sont les plus fiables. Les mesures sont à répéter quatre fois par jour pendant 48 heures.

On soulage

En dessous de 39 °C et si la fièvre est bien tolérée, pas de raison de la faire baisser coûte que coûte, surtout chez les adultes qui ne risquent pas de convulser. Après tout, on peut laisser l’organisme se défendre ainsi. Cependant, il est inutile de s’épuiser à supporter une sensation trop pénible.

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Les bons choix : le paracétamol est le médicament de référence (pas plus de 3 g par 24 heures, fractionnés en prise de 1 g maximum à 6 heures d’intervalle). Faute de bénéfice suffisant et surtout en cas de courbatures associées, l’aspirine peut également soulager. À prendre en alternance avec le paracétamol et pas plus de 3 g fractionnés en prise de 1 g à 8 heures d’intervalle.

Les médecines naturelles offrent de bonnes solutions alternatives et complémentaires.

Côté homéopathie : prendre de l’aconit aux premiers signes de fébrilité, Ferrum phosphoricum pour une fièvre moyenne sans sudation, et Belladonna en cas de pics à 40 °C (les trois en 5 CH, 3 granules, 4 fois par jour).

Côté plantes : on sirote en continu de la tisane de thym désinfectante et qui permet de s’hydrater en abondance, comme il convient de faire en cas de fièvre (compter un litre supplémentaire par jour et par degré de fièvre au-delà de 37 °C). La ravintsara et le niaouli, anti-infectieux, sont plutôt à utiliser sous forme d’huiles essentielles : 3 gouttes de chaque à mélanger à une dose d’huile végétale dans le creux de la main, pour masser les poignets, la poitrine, la gorge, le ventre…

Côté oligo-éléments : commencer une cure de cuivre-or-argent, d’action anti-inflammatoire et anti-infectieuse, aidant à gérer le pic de fièvre et à bien se remettre, à suivre pendant 3 semaines.

On consulte si…

La fièvre étant un signal d’alerte, un avis médical s’impose dans plusieurs cas de figure.

À la hausse, plus de 48 heures : il est essentiel de faire le point sur les symptômes associés, tels que les maux de gorge isolés, typiques d’une belle angine (avec rougeurs et points blancs au niveau des amygdales) ; une toux s’accompagnant d’une douleur intense dans un poumon évoquant une pneumonie ; des troubles digestifs (diarrhées, spasmes…) signalant une possible infection intestinale ; une dureté de l’abdomen s’apparentant à une appendicite ; ou des maux de tête importants et la nuque raide, symptomatiques de la méningite, etc. À traiter sans délai par une antibiothérapie, le plus souvent, afin d’éliminer la cause, ce qui fera baisser rapidement la fièvre du même coup. De même, celle-ci faisant partie des symptômes de la Covid-19, un test est vraiment conseillé également, pour en avoir le cœur net.

À bas bruit sur la durée : au-delà de 10 jours, on parle de fièvre chronique qui nécessite également un examen approfondi, même si elle plafonne à 37,7-38 °C et en l’absence de symptômes clairs. De nombreux troubles à ne pas négliger peuvent l’expliquer : une maladie auto-immune, certains déséquilibres de la thyroïde, le développement d’un cancer, une infection chronique rampante… Le médecin prescrit généralement, dans ce cas, un bilan sanguin pour effectuer une numération globulaire, évaluer les marqueurs de l’inflammation ou de certains cancers, à compléter par l’imagerie médicale (radio, scanner…), si nécessaire.