TÉMOIGNAGE. Depuis son ablation du sein, Carole galère à trouver des sous-vêtements jolis et adaptés

07/05/2022 Par acomputer 596 Vues

TÉMOIGNAGE. Depuis son ablation du sein, Carole galère à trouver des sous-vêtements jolis et adaptés

En décembre 2020, Carole Craipeau, habitante du Sud-Vendée, a dû subir une mastectomie, une ablation du sein. « Il m’a fallu réapprendre à vivre avec ma nouvelle silhouette », raconte-t-elle. Comme la moitié des femmes opérées, elle n’a pas souhaité de reconstruction mammaire, demandant plusieurs opérations. « Le cancer m’a mordu, mais je veux tourner la page pour reprendre ma vie comme avant. » Et reprendre sa vie, ça commence par pouvoir s’habiller avec des sous-vêtements adaptés.

« J’ai besoin, encore plus qu’avant, de sous-vêtements jolis »

Le corps médical la dirige vers des magasins spécialisés en matériel médical. Au milieu des chaussures orthopédiques, des prothèses de toutes sortes et des équipements spécialisés, elle trouve des prothèses mammaires et quelques soutiens-gorge, « adaptés mais tellement tristes ».

« J’ai accepté la maladie, et finalement ce qui me fait le plus souffrir c’est le désert offert par les fabricants de lingerie. Non seulement il faut du temps pour se remettre psychiquement et physiquement de cette nouvelle situation, mais en plus, on ne fait rien pour que vous vous sentiez mieux dans votre corps. »

TÉMOIGNAGE. Depuis son ablation du sein, Carole galère à trouver des sous-vêtements jolis et adaptés

Même sur internet, difficile de trouver des sites marchands dédiés. « Et quand vous en trouvez, la plupart de ces soutiens-gorge sont assez chers. Et que dire des maillots de bain deux pièces qui sont introuvables. Moi j’ai besoin, encore plus qu’avant, de sous-vêtements jolis et colorés pour me sentir mieux dans mon corps.J’aimerais pouvoir acheter mes sous-vêtements en grande surface, en faisant mes courses, comme je le faisais avant. »

« J’ai l’impression que ça reste tabou »

Carole découvre qu’elle n’est pas la seule à vivre cela mais a « l’impression que ça reste un sujet tabou ». Dans les grands magasins, les vendeuses de lingerie ou de maillots de bain lui avouent n’avoir rien à lui proposer, alors que des clientes leur en font la demande chaque jour.

« J’ai le sentiment que les grandes marques de sous-vêtements féminins communiquent et surfent sur la Vague rose, confie Carole. Je leur suggère plutôt l’idée de sortir tous les mois d’octobre la nouvelle collection de sous-vêtements pour toutes les femmes touchées par cette maladie. On n’a, au final, besoin que d’une doublure en voile dans les soutiens-gorge classiques afin de pouvoir y glisser la prothèse. Je veux mon soutif rose » , affirme-t-elle.

On peut soutenir et suivre son action avec le mot dièse #jeveuxmonsoutifrose.

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