Vulve, vagin : démangeaisons, inflammation, brûlures, quelles sont les causes ?

09/04/2022 Par acomputer 523 Vues

Vulve, vagin : démangeaisons, inflammation, brûlures, quelles sont les causes ?

Par Laura ChatelainPublié le PartagerEnvoyer par e-mail

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Je certifie ne pas envoyer d'e-mail indésirableÇa gratte en bas ? Origine, cause, traitement ... On vous aide à trouver la solution pour apaiser les sensations de brûlures et démangeaisons au niveau de la vulve et du vagin.

Démangeaisons, brûlures, pertes... Les bonnes infos pour soigner notre intimité sans forcément tout dévoiler à notre médecin.

Une MST peut-elle être l'origine d'inflammation, gêne ?

Peu probable, car la plupart des infections sexuelles ne causent pas de symptômes. Les seules qui donnent ce genre de démangeaisons sont le trichomonas ou l’herpès vaginal. Si on pense qu’on a pu attraper un de ces deux vilains, pas le choix : il faut aller chez le gynéco et faire un prélèvement vaginal en labo.

Brûlures et pertes blanches, quelles sont les causes ?

Et qu’en plus ça brûle à l’intérieur du vagin ? Voilà le portrait-robot d’une mycose due au champignon candida albicans. 75 % des femmes y ont droit au moins une fois dans leur vie, à cause d’un traitement antibio, d’un dérèglement hormonal (notamment pendant la grossesse) ou d’un terrain fragile. Si les pertes sentent vraiment fort, ça ressemble plus à une vaginose, causée par une bactérie. Dans ce cas, il faut consulter.

Est-ce qu'un nettoyant intime peut apaiser la gêne ?

Vulve, vagin : démangeaisons, inflammation, brûlures, quelles sont les causes ?

Malheureusement, non. Au contraire d’ailleurs, se laver trop souvent peut favoriser les grattouilles en déséquilibrant la flore vaginale et le pH. On se nettoie à l’eau, éventuellement avec un gel douche surgras, si possible sans parfum, sans chercher à nettoyer tous les petits recoins.

Est-ce que mes sous-vêtements peuvent causer des démangeaisons ?

Possible. Le string, par exemple, augmente les frottements sur la vulve et la fragilise. Idem avec les pantalons très serrés à l’entrejambe ou le maillot mouillé après la plage, qui favorise la prolifération du champignon. Mais le plus « dangereux » reste l’épilation intégrale : sans poils pour la protéger, la vulve perd une partie de ses défenses contre les agressions extérieures, les irritations et les microbes. On peut couper à ras pour que ça soit net, mais on n’enlève pas tous les poils pubiens, notamment autour des lèvres.

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Mon partenaire peut-il attraper ma mycose ?

A priori non, car elle ne se transmet pas lors de la pénétration et il y a peu de chance qu’il se rende compte de quoi que ce soit. Mais les rapports sexuels peuvent être douloureux pour nous, à cause de l’irritation. Attention : le champignon peut infecter la bouche du partenaire qui pratique un cunnilingus. À proscrire tant qu’on n’a pas fini le traitement.

Qu’est-ce que je peux demander discrètement au pharmacien ?

Des antimycosiques sous forme d’ovules (Monazol, MycoHydralin) et de crèmes (Lomexin) permettent généralement d’être soulagée. On complète par des probiotiques (Physioflor) pour rééquilibrer la flore vaginale. Pour une irritation, on y va en douceur avec une crème type Cicaplast ou Bepanthen, qui apaise et répare. Si ça ne va pas mieux au bout de 2-3 jours et que c’est la première fois que ça nous arrive, on consulte un gynéco ou un dermato.

Merci au Dr Marie-Claude Benattar, gynécologue, auteure du « Petit manuel des soins intimes pour les femmes », éd. Josette Lyon.

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