BD : dans “Le Jardin, Paris”, Gaëlle Geniller balaie les préjugés de genre

03/02/2022 Par acomputer 709 Vues

BD : dans “Le Jardin, Paris”, Gaëlle Geniller balaie les préjugés de genre

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Benjamin Roure

Publié le 10/01/21

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Pour son deuxième album, l’autrice de 24 ans développe un récit lumineux dans le Paris des Années folles, où un jeune homme prénommé Rose s’épanouit en portant des robes et en dansant dans un cabaret. Pétillant.

Des Années folles… de joie

« J’avais envie de peindre les Années folles, mais d’une manière tout à fait idéalisée, que j’assume totalement. Je ne camoufle pas les choses dramatiques de cette époque, je choisis simplement de raconter le reste. Mon parti pris était d’offrir une histoire positive de bout en bout, sans rupture dramatique comme souvent dans les fictions – un ressort classique, mais parfois trop formaté. Et je crois qu’aujourd’hui on a le droit de raconter des histoires qui finissent bien, et même qu’on en a besoin.

Pourquoi les années 1920 ? Car il me semblait plus crédible de mettre en scène Rose dans ce monde dont l’esprit s’ouvrait, plutôt que dans un XXIe siècle, par exemple, où je craignais d’être trop frontale et de heurter des gens. Par ailleurs, c’est la mode de 1920 qui m’a séduite. J’adore dessiner les velours, les tissus, les textures. J’ai réuni beaucoup de documentation et presque toutes les toilettes que je dessine dans l’album ont vraiment existé !

Le cabaret Le Jardin n’est pas inspiré d’un endroit particulier, et je ne le situe pas précisément dans Paris, ce n’était pas nécessaire. En revanche, je suis allée voir plusieurs spectacles de cabaret burlesque et j’ai aimé ces moments à la fois très intimes et très libérateurs, où hommes et femmes montrent ce qu’ils sont, dans la bonne humeur. Je vois mon Jardin comme un cocon, dans lequel peut s’épanouir Rose, ce « petit bourgeon » couvé par les danseuses qui portent des noms de fleurs. J’aurais d’ailleurs aimé développer leurs histoires à chacune, mais le livre aurait compté trois cents ou quatre cents pages, ce qui n’aurait pas été raisonnable, car j’ai déjà travaillé près de deux ans dessus ! »

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À lireLe Jardin, Paris, de Gaëlle Geniller, éd. Delcourt/Mirages, 224 p., 25,50 €.

Benjamin Roure

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